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Parrot intègre le "catalogue fédéral" américain

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Le micro-drones Anafi USA de Parrot, certifié pour l'ensemble des entités fédérales américaines (Crédits : DIU)

Le micro-drones Anafi USA de Parrot, certifié pour l’ensemble des entités fédérales américaines (Crédits : DIU)

À compter du mois de septembre, toutes les agences et entités du Pentagone seront autorisées à acquérir de nouveaux micro-drones « Made in USA » dans le cadre de l’initiative Blue sUAS. Parmi les cinq quadricoptères retenus, on retrouve le drone Anafi USA conçu par le groupe français Parrot pour répondre au programme « Short Range Reconnaissance » (SRR) de l’US Army.

Bien qu’il en reconnaisse l’intérêt grandissant pour les missions ISR, le Pentagone n’était jusqu’à présent pas en mesure de déployer des micro-drones en raison des problématiques de sécurité et d’approvisionnement posées par les systèmes de fabrication chinoise. « Nous avons besoin d’une alternative aux petits drones chinois et Blue sUAS est une première étape dans l’atteinte de cet objectif », déclarait hier Mike Brown, le directeur de la Defense Innovation Unit (DIU) chargée de piloter le programme.

« Le Chinois DJI avait décimé notre filière industrielle des petits UAV, les quadricoptères, etc., à travers des prix sous le plancher notamment. Ce que nous voulions donc faire, c’était d’élaborer des normes gouvernementales qui indiquaient clairement ce qui était acceptable en termes de conception et de performances pour répondre au besoin du Département », précisait à son tour la sous-secrétaire à la Défense pour les acquisitions et le soutien, Ellen M. Lord. Les solutions proposées par Parrot, Altavian, Skydio, Teal et Vantage Robotics ont donc été spécifiquement développées pour se conformer à la Section 848 du dernier « National Defense Authorization Act », qui interdit l’achat de systèmes construits en Chine.

Le lancement de Blue sUAS et l’incorporation de premiers micro-drones dans le portfolio du Pentagone sont les première étapes vers la constitution d’une filière micro-drones souveraine capable de répondre aux besoins de l’ensemble des agences fédérales. Véritable « spin off » du programme SRR, Blue sUAS s’appuie sur les systèmes et l’architecture logiciel retenus par l’US Army mais y joint des solutions alternatives de de contrôle au sol et de communication radio pour pouvoir s’adapter au plus vaste panel d’utilisateurs.

Un contrat-cadre d’une durée de 20 ans est maintenant en cours d’élaboration au sein de l’Administration des services généraux (GSA), agence indépendante du gouvernement fédéral, lequel comprendra des tranches optionnelles de cinq années. Ce contrat autorise l’ajout par la suite de nouveaux accessoires aux plateformes déjà sélectionnées.

Ces cinq drones présenteront tous un seuil minimal de performances, à savoir un rayon opérationnel de minimum 3 km, une autonomie d’au moins 30 minutes, la capacité de voler par temps de pluie et malgré la poussière, être déployé en moins de deux minutes et peser moins de 1,5 kg. Tous doivent être dotés de voies jour et nuit haute résolution et d’une imagerie thermique, intégrer des protocoles open source et permettre une intégration simplifiée avec les outils de contrôle au sol. Le tout pour une fourchette budgétaire allant de 7000 $ à 15 000 $ l’unité.

Message reçu pour Parrot, qui revendique 32 minutes d’autonomie, un rayon opérationnel de 4 km et un poids de 500 grammes pour son modèle Anafi USA. Dévoilé le 30 juin, celui-ci est entièrement assemblé par Parrot dans le Massachusetts. Aux éventuelles fuites de données dont sont accusés les constructeurs chinois, le groupe français répond par un chiffrement sur base d’un algorithme AES-XTS 512  bits et une connexion Wifi sécurisée par un protocole WPA 2. Le consentement de l’utilisateur est par ailleurs nécessaire pour effectuer un stockage des données sur des serveurs sécurisés situés en Europe.

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