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Croisons les doigts ! Le bruit court soudain que Donald Trump serait prêt à ralentir le retrait des 2.000 membres des forces spéciales américaines de Syrie pour vaincre définitivement le groupe Etat islamique (EI), a assuré dimanche 30 décembre un de ses proches, le sénateur républicain Lindsey Graham qui avait préalablement demandé avec insistance à son président de reconsidérer ce retrait en en discutant posément avec ses généraux.
 

Membre des Forces Spéciales U.S. utilisant un Command Launch Unit (CLU) de missile antichar FGM-148 Javelin pour repérer des cibles Daech dans la province de Deir Ezzor, en Syrie. (Photo : U.S. Army / Sgt. Matthew Crane)

Membre des Forces Spéciales U.S. utilisant un Command Launch Unit (CLU) de missile antichar FGM-148 Javelin pour repérer des cibles Daech dans la province de Deir Ezzor, en Syrie. (Photo : U.S. Army / Sgt. Matthew Crane)


« Le président est déterminé à faire en sorte que, lorsque nous quitterons la Syrie, l’EI soit complètement vaincu », a déclaré le sénateur américain à la presse en sortant d’un déjeuner avec Trump à la Maison Blanche. « Le président comprend qu’on a besoin de finir le travail », a-t-il ajouté. « Nous allons ralentir les choses d’une manière intelligente ». Voilà qui changerait de ce à quoi l’homme nous a habitués…
 
La France, elle, reste ! Pour marquer le coup, à l’instar de ce quelle avait fait l’an dernier avec des militaires français déployés au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane, la ministre Florence Parly se rend sur le théâtre d’opérations moyen-oriental pour y passer le Nouvel An parmi les 270 hommes et femmes déployés sur la Base Aérienne Projetée (BAP) H5, en Jordanie. Ce sont quand même 1.200 membres de l’armée française qui sont actuellement déployés contre Daech dans le cadre de l’opération Chammal. Il ne s’agit pas seulement d’un témoignage de sympathie pour des soldats contraints de passer les fêtes loin de leurs familles mais également d’un « coup de com’  » à l’égard de Trump : la France, elle, ne lâche pas ses alliés dans un combat qui est loin d’être gagné, contrairement à ce qu’invente le président américain pour motif électoral.
 
Depuis le début de l’opération Chammal, 8.700 missions aériennes ont été menées par l’aviation française (pour 1.500 frappes et 2.300 destructions de cibles) et 2.300 missions de tir ont été exécutées par les artilleurs français avec leurs remarquables obusiers automoteurs de 155mm Nexter Caesar; la Task Force (TF) Wagram continue d’appuyer les forces démocratiques syriennes contre Daech dans la région d’Hajine. Entre le 19 et le 25 décembre, la TF Wagram a exécuté, depuis le territoire irakien, 34 missions de tir (18 d’éclairements, 16 de destruction) selon l’EMA. Enfin, ce sont 11.000 militaires irakiens qui ont été formés par des militaires français.
 
Bref, pourvu que Patrick Shanahan, le nouveau secrétaire américain intérimaire à la Défense, parvienne à concrétiser valablement, avec un minimum de bon sens, ce ralentissement impératif du retrait des troupes américaines de Syrie, à la fois pour motif opérationnel et par respect pour les alliés des Etats-Unis dans la guerre contre le terrorisme islamiste et pour protéger les intérêts vitaux des opposants au régime de Bachar al-Assad. Tant pis si Russes et Iraniens en prennent ombrage après s’être réjouis trop vite…

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