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De nouvelles armes pour les cyber-enquêteurs français

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TRACIP, Aleph Networks et Cellebrite France vont se partager un marché de 26M€ pour la fourniture d’équipements de lutte contre la cybercriminalité au profit du ministère de l’Intérieur, révèle un avis de marché publié aujourd’hui.
 
cyber
 
Sobrement intitulé « Cyber », cet accord-cadre conclu pour une durée de quatre ans comprend « la fourniture d’équipements informatiques et électroniques forensiques et de lutte contre la cybercriminalité », précise l’annonce. Mono-attributaire, il donnera lieu à la passation de marchés par bons de commande.
 
Le gros du marché revient à TRACIP, qui se voit attribuer quatre des six lots signalés pour un montant supérieur à 18,5M€. La PME de Messein (Nancy) livrera des matériels d’investigations forensiques, des progiciels d’investigation numérique orientés terrain et laboratoire, ainsi que des progiciels dédiés à la récupération et à l’analyse de traces internet orientés terrain. Contraction des mots produit et logiciel, un progiciel désigne un ensemble de programmes conçu pour permettre à l’utilisateur d’effectuer plusieurs tâches spécifiques dans un domaine précis, à l’exemple d’un ERP ou d’une suite bureautique. Fondée en 1994, TRACIP s’est spécialisé dans la récupération de données et dans l’investigation numérique. Prestataire de la Gendarmerie depuis une quinzaine d’années, la société a été rachetée en avril dernier par le groupe parisien Deveryware.
 
De son côté, Aleph Networks remporte un contrat de 2,5M€ pour la fourniture d’une solution d’aide à l’investigation permettant d’explorer le Deepweb et le Darkweb. Un chiffre conséquent pour la start-up, qui avait décroché un premier contrat majeur avec la Gendarmerie en août dernier. Créé en 2012, Aleph Networks a depuis collectionné les distinctions. Elle s’est notamment taillée une solide réputation grâce à un moteur de recherche particulièrement innovant, baptisé GM Search Dark.
 
Enfin, la filiale française du groupe d’origine israélienne Cellebrite livrera des « systèmes d’extraction et d’exploitation de données provenant de supports mobiles » pour un montant de 5M€. Racheté en 2007 par le japonais Sun Corporation, le groupe Cellebrite s’est fait un nom dans le domaine grâce à sa solution UFED (Universal Forensic Extraction Device ). Acquise à des dizaines de milliers d’exemplaires, cette « malette magique » conçue pour « faire parler les portables » est pratiquement devenue un standard pour les cyber-enquêteurs.
 
L’attribution de ces contrats intervient à l’heure où les chiffres de la cybercriminalité s’avèrent en forte hausse sur le territoire français. D’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, la plateforme PHAROS a reçu plus de 3000 signalements de contenus illicites par semaine en 2018. De même, plus de sept entreprises françaises sur dix reconnaissent avoir été visées par au moins une attaque ou une tentative de fraude l’année dernière. La mobilisation des forces de police s’accroît donc sensiblement, tant en matière de formation que d’équipements et de moyens humains. La lutte contre les cybercrimes implique aujourd’hui plus de 5200 spécialistes cyber et enquêteurs numériques employés pour la plupart par le Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) de la Gendarmerie et par la Sous-direction de la lutte contre la cybercriminalité de la DCPJ.

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