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Le général de division Robert M. "Bo" Dyess

Le général de division Robert M. « Bo » Dyess

Il n’y a pas d’équivalent à la Direction générale de l’armement (DGA) française aux Etats-Unis. C’est sans doute pourquoi le général de division Robert M. « Bo » Dyess, le sous-directeur du centre d’intégration de capacités de l’armée (Army Capabilities Integration Centre) se plaint des difficultés qu’ont les industriels américains à comprendre exactement quels sont les besoins de l’armée américaine. Et ce qui a mené à des désastres, tel le défunt programme FCS (Future Combat

Systems) arrêté en 2010 après que les contribuables américains aient dépensé environ 18MdUS$.

En lisant attentivement le compte-rendu de la réunion organisé par l’armée le 15 décembre dernier à Fort Eustis, Virginie, pour exposer ses besoins aux industriels, nous nous sommes aperçus qu’il y a peut être des opportunités d’export pour des entreprises françaises car l’armée fait appel à plusieurs technologies qui ont déjà été développées en France, dont un exosquelette et le robot mule.

Il y a quelques mois la US Army avait établit une liste de huit priorités qui a été retravaillée pour en arriver à six : moderniser son aviation, ses véhicules de combat, ses systèmes robotisés, sa protection avancée, ses capacités cyber et électromagnétiques, et ses munitions.

La présentation du 15 décembre a révélé qu’entre 2018 et 2022 la US Army continuera a moderniser la version Echo de l’hélicoptère de combat Apache AH-64, ainsi que les versions Mike et Victor de l’hélicoptère utilitaire Black Hawk et de l’hélicoptère cargo CH-47F Chinook. Le block 2 de ce dernier sera introduit entre 2023 et 2027. La prochaine génération d’aéronefs à rotors devrait voir le jour dans la décennie 2030, mais d’ici 2018 l’armée va tester deux avions a rotors basculants (tiltrotors) Bell/Lockheed Martin et Boeing/Sikorsky.

En Europe nous avons parfois tendance à jalouser le budget mis à la disposition du Pentagone mais sachez que l’armée n’a pas les moyens de se payer un nouveau véhicule léger de reconnaissance, alors en attendant, la Joint Light Tactical Vehicle fera l’affaire. Un programme d’urgence a été lancé pour équiper le Stryker d’un canon 30mm d’ici 2018 étant donné que dans sa configuration actuelle il ne tient pas la route contre ses homologues russes.

Le véhicule blindé polyvalent AMPV à chenilles (Armored Multi-Purpose Vehicle) fabriqué par BAE Systems commencera doucement a remplacer les M113 quinquagénaires. Sur le plus long terme, l’armée souhaiterait des véhicules avec 50% de puissance supplémentaire équipés de chenilles plus légères mais robustes: un message

probablement adressé non seulement au fabriquant des Bradleys, BAE Systems, déployés depuis 1983 et que l’armée voudrait remplacer, mais, pourquoi pas, à d’autres fabricants européens de véhicules blindés.

Pour remplacer les soldats qui font des tâches « monotones, sales et dangereuses » telles que le déminage des engins explosifs improvisés ou la sécurisation des

Baudet-Rob2, ici dans sa version 100 kg, suis la personne dont elle a "mémorisé" les jambes (Crédit photo: Christina Mackenzie)

Baudet-Rob2, ici dans sa version 100 kg, suis la personne dont elle a « mémorisé » les jambes (Crédit photo: Christina Mackenzie)


routes, l’armée voudrait utiliser des systèmes robotisés et autonomes ; ce qui l’intéresse particulièrement c’est la technologie du robot suiveur, ou mule, comme nous vous l’avons décrit le 13 juin 2016 avec le Baudet-Rob2 développé par la PME française Effidence, avec l’IRSTEA (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture) et l’Institut Pascal.
De plus, la US Army s’intéresse aussi aux protections de véhicule “hard-kill” et “soft-kill” comme celui dont nous parlions la semaine dernière, ainsi qu’à une capacité de positionnement et de timing dans un environnement où le GPS fonctionne mal ou pas du tout.
 

Dans un avenir lointain l’armée se voit utiliser de façon offensive et défensive des outils cyber et électromagnétiques.

L’armée américaine cherche aussi à mieux travailler avec les PME innovantes et agiles car c’est souvent chez elles que se trouvent les ruptures technologiques. Décidément il leur faut une DGA !

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