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Le simulateur SITTAL de RUAG Defence France retenu par le Danemark

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Des militaires français du 4e régiment de chasseurs alpins à l'entraînement sur un simulateur SITTAL (Crédits: 4e RCh)

Des militaires français du 4e régiment de chasseurs à l’entraînement sur un simulateur SITTAL (Crédits: 4e RCh)


 
Nouveau succès de rang au Danemark pour la BITD française. Après Nexter et son CAESAR 8×8, RUAG Defence France a été retenu pour la livraison de simulateurs de tir technique à l’armement léger (SITTAL), annonçait hier l’Organisation d’acquisition et de logistique de la Défense danoise (FMI).
 
La filiale du groupe technologique suisse RUAG livrera un total de 13 simulateurs SITTAL aux forces armées danoises. De quoi doubler les capacités actuelles, qui consistent en quatre systèmes fournis dans les années 1990 par une entreprise danoise aujourd’hui disparue et en deux systèmes livrés en 2004 et 2008 par Thales. Le montant de la transaction n’a pas été détaillé. Les premières livraisons sont attendues au premier semestre 2021, « le timing pouvant varier en fonction de la situation relative au Covid-19 », explique l’agence d’armement danoise.
 
Rebaptisé « GSIMS » (Garnisonskydesimulator) dans la nomenclature danoise, SITTAL « correspond à une modernisation significative des capacités GSIMS des forces armées, à la fois en terme de technologie et de nombre de systèmes », déclare la FMI. Hormis la fonction tir « classique » pour cinq à dix participants en simultané, cette nouvelle solution GSIMS offre de nouveaux environnements d’entraînement 3D (désertique, semi-désertique, urbain, etc.) et des scénarios de combat dont les entités sont gérées par une IA. SITTAL sera entièrement compatible avec l’armement individuel des militaires danois, dont le fusil d’assaut M/10.
 
Côté français, un système de simulation de nouvelle génération est attendu depuis plusieurs années. En 2018, la DGA donnait le coup d’envoi du projet SINETIC (« système d’instruction et d’entraînement au tir de combat ») visant au remplacement de 51 systèmes SITTAL entre 2021 et 2026. Le besoin est alors estimé à 60-80 systèmes répartis entre la France métropolitaine et les établissements d’outre-mer. D’après l’appel d’offres émis il y a 18 mois, SINETIC « est un simulateur d’instruction et d’entraînement en salle » qui prendra non seulement en compte le portfolio actuellement en dotation, mais également « les armes à venir de types fusil d’assaut, pistolet automatique, fusil de précision, fusil de combat rapproché et armement collectif » ainsi que le système FELIN.
 
Ce succès engrangé au Danemark démontre un nouvelle fois la bonne santé de la filiale française, alors que l’incertitude subsiste quant à l’avenir du segment Simulation & Training de RUAG après la scission du groupe en deux entreprises autonomes. Ce segment doit dans un premier temps intégrer la nouvelle entité privée RUAG International, dont la dissociation s’est achevée à la mi-mai. Celle-ci devra ensuite opérer le « désengagement » du segment Simulation & Training pour se recentrer sur le secteur aérospatial.
 
Pour cette business line, l’option privilégiée reste celle de la constitution d’une co-entreprise « qui permettrait de continuer à garantir l’exploitation et le développement des centres suisses d’instruction au combat ». Ce scénario pourrait en intéresser plus d’un au vu de résultats considérés comme « bons, voire très bons » à l’issue d’« un exercice 2019 solide » ainsi que des perspectives commerciales annoncées dans le dernier rapport annuel du groupe. « Une vaste mise à niveau des centres d’instruction au combat est par exemple prévue en Suisse et d’importants appels d’offres sont à venir en Allemagne comme en France. De nouveaux marchés s’ouvrent par ailleurs en Asie et aux États-Unis, où un premier mandat a pu être obtenu au cours de l’exercice sous revue », explique-t-il.

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