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Priorité aux équipements

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Le CEMAT en conférence de presse en marge de l'AdTShow (Crédit photo: FOB/Nathan Gain)

Le CEMAT en conférence de presse en marge de l’AdTShow (Crédit photo: FOB/Nathan Gain)


« Ma priorité, ce sont les équipements », martelait jeudi dernier le général Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), lors d’une conférence de presse organisée en marge de l’AdTShow, sur le site de Nexter Systems à Versailles-Satory.
 
Tout en confirmant la continuité des programmes d’engagements prévus par le gouvernement français, le CEMAT a défendu la nécessité d’évoluer d’une armée d’effectifs vers une armée de matériels en surfant sur l’inversion de tendance dans les budgets de Défense. Le général Bosser évoque principalement une « réflexion qui pourrait bouleverser le schéma de livraison » du programme Scorpion. Il envisage ainsi une « capacité Scorpion forte » pour 2020 et la création d’une « troisième brigade Scorpion à l’horizon 2025 », en plus des deux brigades prévues initialement.
 
Le programme Scorpion « démontre comment l’armée de Terre s’organise pour les prochaines années », explique le CEMAT, avant d’insister sur le besoin d’ « une armée de Terre organisée, outillée ». Pragmatique, le CEMAT présente « une armée de Terre arrivée à maturité » et conçue pour « ne plus vaincre [l’ennemi] mais pour le dominer ».
 
L’ALAT n’est pas en reste, le remplacement d’un parc quadragénaire de Gazelles par 80 futurs hélicoptères interarmées léger (HIL) étant devenu une « urgence majeure ». Entrés en services dans les années 70, les Gazelles présentent « une excellente disponibilité mais sont devenus rustiques », au point que « les faire évoluer avec les NH90 Caïman et les Tigre revient à essayer de faire rouler un cyclomoteur aux côtés d’une Porsche », s’inquiète le général Bosser.
 
L’humain reste néanmoins au cœur des préoccupations, comme le confirme le CEMAT en évoquant la récente mise en place d’une Garde nationale qui « met en avant le besoin de réservistes ». L’armée de Terre, centrée sur les opérations extérieures depuis 1996, redécouvre en effet le territoire national dans le contexte de l’opération Sentinelle, « d’où une nécessaire adaptation ». Il y a chaque jour près de 450 réservistes sur le terrain en France, mais « l’objectif est d’arriver à 1000 réservistes par jour », explique le général Bosser. La Garde nationale se justifie également par le besoin d’intégrer « des gens qui connaissent le terrain ». Les postes de commandement Sentinelle sont ainsi composés d’un tiers de réservistes locaux, « autant de gens qui n’ont pas besoin de cartes d’état-major pour partir en mission », précise le CEMAT.

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