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Vers un remplaçant pour les Leopard norvégiens

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Exit le projet de modernisation des Leopard 2A4NO de l’armée norvégienne, celle-ci paraît résolument se diriger vers l’acquisition d’un nouveau char de combat à l’horizon 2025, révèle un rapport annuel détaillant les acquisitions de défense du pays pour les huit prochaines années.
 

Seuls 30 chars Leopard 2A4NO sur 52 sont aujourd'hui opérationnels (Crédit: Ole-Sverre Haugli/Ministère de la défense norvégien)

Seuls 30 chars Leopard 2A4NO sur 52 sont aujourd’hui opérationnels (Crédit: Ole-Sverre Haugli/Ministère de la défense norvégien)


 
Formellement abandonné en juin dernier, le Projet 5050 de modernisation de la trentaine de Leopard encore opérationnels n’avait, jusqu’à présent, été suivi d’aucune décision concernant l’avenir de cette composante. Seule certitude alors: une capacité blindée réduite serait maintenue jusqu’en 2025, date à laquelle Oslo devrait choisir entre l’acquisition d’un nouveau char ou d’une solution intérimaire. Dans l’intervalle, la Défense norvégienne débloquerait de sept à 20M€ d’ici 2024 pour préserver sa flotte.
 
Neuf mois plus tard, les réflexions à ce sujet semblent s’être accordées autour de la première option, à savoir celle privilégiant l’achat d’une nouvelle plateforme. « L’armée norvégienne maintiendra trois bataillons mécanisés, tous dotés d’un char de combat moderne. Une étude conceptuelle est en cours, qui évaluera, entres autres, le nombre de véhicules requis et leurs capacités », précise la Défense norvégienne.
 
À peine mentionné en 2018, ce projet dispose désormais d’une première fourchette budgétaire – de 400 à 800M€ – et d’une date, 2025. Soit un chouïa trop tôt pour considérer l’adoption d’un éventuel MGCS, mais bien assez pour privilégier la continuité en optant pour un Leopard 2 au dernier standard. Un scénario renforcé par le projet de développement d’une nouvelle fusée programmable pour la munition de 120 mm et par le remplacement des chars-pont Leguan avec un système plus moderne monté sur châssis Leopard 2. La concordance des deux flottes, notamment en matière de MCO, pourrait primer lorsque l’heure du choix sonnera.
 
Alors nouveau char ou pas ? Ne vendons pas trop vite la peau de l’ours car, une fois supprimée la quote part allouée à l’onéreux programme F-35, la force terrestre reste fondamentalement en queue de peloton des investissements par composante, ne captant que 21% des finances globales prévues. « L’acquisition du nouveau chasseur F-35, de sous-marins et d’un avion de patrouille maritime est prioritaire. Les réductions de certains projets offrent la possibilité d’investir dans de nouveaux systèmes modernes et vitaux », justifie le document.
 
Des réductions que le document ne détaille évidemment pas et qui sont forcément à conjuguer au futur, au vu du tracé sinueux adopté par la courbe budgétaire des investissements terrestres. Constamment modifiée, celle-ci est également fragilisée par une baisse de régime qui non seulement s’accentue, mais est aussi sans cesse reportée « à l’année suivante » (soit 2020 dans ce cas-ci). Si cette stratégie perdure, ce « reflux budgétaire » pourrait à terme rejoindre un second ralentissement envisagé pour 2024. Inutile de dire que la conjonction des deux aboutirait à un appauvrissement drastique des financements annuels. Et menacerait d’emblée un programme supposé se cristalliser un an plus tard.

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