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Start-ups, PME et ETI innovent pour la défense

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Étant donné l’intérêt marqué de la ministre française des Armées pour l’innovation, il était naturel que le GICAT (Groupement des Industries Françaises de Défense et de Sécurité Terrestres et Aéroterrestres) organise une rencontre entre la presse spécialisée et 23 des start-ups, PME et ETI* les plus innovantes du pays. La rencontre a eu lieu en début de semaine à Versailles-Satory.
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Le produit qui nous semblait droit sorti du laboratoire de M (James Bond) est celui d’une start-up de neuf personnes, fondée il y a huit mois, appelée Uniris (ou : un iris) qui a déjà déposé 11 brevets. Les jeunes ingénieurs ont développé un système d’identification biométrique universel qui non seulement mettrait un terme définitif à l’obligation pesante de nous souvenir de toute une flopée de mots de passe mais nous permettrait également de sécuriser toutes nos communications, paiements électroniques, votes électroniques,

Votre doigt est scanné en le passant devant l'œil blanc sur la partie inférieure du téléphone (image: Uniris)

Votre doigt est scanné en le passant devant l’œil blanc sur la partie inférieure du téléphone (image: Uniris)

données médicales, etc. Malgré le nom de la start-up, l’identification est en fait établie sur l’image de la cartographie des vaisseaux veineux de nos doigts plutôt que d’une biométrie de notre iris. Mais pour s’assurer que personne ne peut usurper notre identité en nous coupant le doigt et le présenter au scanner, le système mesure également la pression artérielle pour s’assurer que le doigt est bien attaché à un corps ! Une pression artérielle anormalement élevée, indiquant un stress, déclenchera un certain nombre d’autres procédures avant que l’identification puisse être établie… ou non. En outre, pour plus de sécurité, l’utilisateur peut pré-désigner un doigt qui, s’il est présenté au scanner, signalera à ce dernier de geler le processus. Ceci afin d’éviter l’identification sous la contrainte. Une fois que la personne a été correctement identifiée, le système génère une clé cryptographique qui change chaque fois que la procédure d’identification est lancée.

Alors, maintenant que votre téléphone sait que vous êtes en effet qui

Le back-pack embarque tout le matériel nécessaire à la mise en place d'un réseau de télécommunication privé et sécurisé (crédit photo: GICAT)

Le back-pack embarque tout le matériel nécessaire à la mise en place d’un réseau de télécommunication privé et sécurisé (crédit photo: GICAT)

vous dîtes, comment pouvez-vous vous assurer un accès permanent et sécurisé à un réseau 4G haut débit ? Entre sur la scène une autre start-up française, Air-Lynx, qui offre une solution qui peut sembler luxueuse : établir son propre réseau 4G privé, n’importe où et n’importe quand. Ce système innovant et compact est simple à installer et à utiliser. Les utilisateurs glissent simplement une carte SIM Air-Lynx dans leurs smartphones Android, puis l’utilisent comme à leur habitude pour parler, envoyer des photos, des vidéos et des données à d’autres utilisateurs du réseau privé sécurisé. L’idée est de faire en sorte que les forces de sécurité ou des équipes de sauveteurs n’aient pas besoin d’utiliser un réseau de télécommunication public susceptible de saturer rapidement lors d’événements majeurs. Le système peut aussi intéresser des forces armées en opération dans des environnements hostiles et/ou zones non couvertes par un réseau de télécommunication, qui peuvent ainsi mettre en place leur propre réseau privé sécurisé et crypté.

Jusqu’à présent, le cœur du système, y compris tous les équipements et logiciels nécessaires pour établir les communications, était l’Air-Lynx ALB 11000. Il ressemble à une grosse valise et pèse 30 kg. La nouveauté réside dans le fait qu’Air Lynx a réussi à réduire la plupart des fonctions de cette grosse valise en un sac à dos assez petit pour passer par une fenêtre de 70 cm x 70 cm. L’Ultra-compact Air-Lynx ALM 1700 qui, selon la société, est le système radio privé le plus petit et le plus léger du marché, pèse entre 7 et 10 kg. Il faut moins de deux minutes pour le configurer, il peut fonctionner de manière autonome pendant six heures et peut servir jusqu’à 50 utilisateurs simultanément.

Mais comment recharger votre téléphone crypté si vous êtes sur le terrain ? C’est là que Nexter Electronics intervient avec TEYA, un générateur d’énergie portable dont le génie réside dans sa simplicité. Vous n’avez besoin que d’eau (n’importe quel type fera l’affaire : du robinet, d’une rivière voisine, d’une flaque, ou même celle issue de votre propre corps). Vous la mettez dans un récipient la taille d’un thermos dans lequel vous versez de la poudre de silicium et d’hydrure contenu dans un paquet à peine plus gros que celui de sucre qu’on vous sert avec votre café. La réaction chimique résultante donne une pile à combustible à hydrogène pour créer de l’énergie à la demande. Le système est actuellement évalué par les forces spéciales françaises.

Le "thermos" sur la gauche fournit l'énergie pour le générateur sur la droite qui charge le téléphone portable en face (Crédit photo: Christina Mackenzie)

Le « thermos » sur la gauche fournit l’énergie pour le générateur sur la droite qui charge le téléphone portable en face (Crédit photo: Christina Mackenzie)

* PME = petites et moyennes entreprises

ETI = entreprise de taille intermédiaire

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