LOADING

Recherche

Les sapeurs-sauveteurs au Chili

Partager

La France a envoyé 65 sapeurs-sauveteurs des UIISC 5 (Unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile) et UIISC 7 ainsi que 4,2 tonnes d’équipement de lutte contre les incendies en réponse à l’appel à l’aide international lancé par le Chili, qui affronte les pires incendies de son histoire, avec 366 000 ha de forêt déjà partis en fumée*, 11 décès et 1103 maisons détruites, rapporte un média chilien. Le Portugal, l’Espagne, la Russie et les États-Unis ont également envoyé de l’aide, à l’image de plusieurs pays d’Amérique du Sud voisins du Chili.
 

Les sapeurs militaires français déployés au Chili (Crédit photo: UIISC)

Les sapeurs militaires français déployés au Chili (Crédit photo: UIISC)


 
Précédé par un groupe de reconnaissance et d’évaluation, le détachement français est composé de deux modules Ground Forest Fire Fighting (GFFF), dont l’un comprend du personnel de l’UIISC 5 arrivé à Santiago de Chile le 28 janvier pour être ensuite directement déployé à 150 km au sud de la capitale, et le second du personnel de l’UIISC 7.
 
Ce déploiement est l’occasion pour FOB de braquer les projecteurs sur des UIISC qui, en dépit de leur nom, ne sont pas composés de civils mais, à l’image de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, de militaires du génie. Ce sont des sauveteurs plutôt que de simples soldats du feu, déployables 24/7. Ils sont mis à disposition du ministère de l’Intérieur par le ministère de la Défense afin d’intervenir soit sur le territoire français soit à l’étranger. L’une de leurs tâches principales est de lutter contre les feux de forêt récurrents en Corse et dans le sud de la France.
 
L’une de leurs spécialités consiste à secourir les victimes de tremblement de terre, de glissements de terrain, d’effondrements ou d’explosions de bâtiments, et d’ensuite sécuriser les sites concernés. Même s’ils sont avant tout des spécialistes du sauvetage et de la lutte contre les incendies, les membres d’une UIISC interviennent également lors d’inondations, dans le déneigement des axes routiers, la recherche des victimes d’avalanches, et dans le nettoyage des catastrophes environnementales (telles les marées noires).
 
Pour des raisons que nous n’avons pas bien compris, la première unité de défense civile créée en 1974 a reçu le numéro 7. Cette unité de 600 militaires est basée à Brignoles, au nord du port méditerranéen de Toulon, et peut déployer 70 sauveteurs dans l’heure en cas de feu de forêt ou de catastrophe technologique, et en moins de trois heures pour toute autre situation d’urgence. Soixante-dix militaires supplémentaires peuvent être déployés en moins de 15 heures. L’UIISC 7 a récemment été déployée à Haïti, pour l’ouragan Xynthia,
lors des épisodes neigeux en Roussillon, en vallée du Rhône et en Lozère, et lors d’inondations dans le sud-est de la France et en Pologne.
 
La seconde unité, créée en mars 1978, reçut le numéro 1. Forte de 560 militaires, l’UIISC 1 est basée à Nogent-le-Rotrou, à l’ouest de Paris, et peut mobiliser une équipe de 100 personnes dans l’heure, et 100 de plus dans les trois heures. L’unité fut déployée lors du tremblement de terre de Mexico en 1985, mais également en Arménie en 1988, en Algérie et en Iran en 2003, et à Haïti en 2010. Elle fut en outre mobilisée après l’explosion de l’usine AZF de Toulouse en septembre 2001, pour le cyclone Erika en Nouvelle-Calédonie en 2003, et pour l’ouragan Xynthia en 2010.
 
La troisième unité, qui porte le numéro 5, n’était à l’origine qu’un escadron de l’UIISC 7 basé en Corse pour faire face aux feux de forêt mais devint, en 1988, une structure à part entière. Elle comprend une centaine de membres et joue également le rôle essentiel de centre d’entraînement, au sein duquel viennent s’entraîner près de 600 stagiaires par an.
 
*à titre de comparaison, cela représente une fois et demi la surface du Grand-Duché de Luxembourg (258 636 ha)

Tags:

Laisser un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *