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La disponibilité des matériels terrestres en hausse

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56%, c’est le taux de disponibilité moyen des principaux véhicules et drones de l’armée de Terre en 2017, révèle le ministère des Armées suite à une question écrite du député LR François Cornut-Gentille. Un chiffre qui, s’il reste faible, est néanmoins en hausse par rapport à 2016.
 

Des VAB en maintenance (Crédit photo: SIMMT)

Des VAB en maintenance (Crédit photo: SIMMT)


 
Bien qu’inégale, la courbe de disponibilité du matériel terrestre repart donc à la hausse. Certains véhicules voient même leur disponibilité réaliser un solide bond en avant. C’est notamment le cas des PVP et AMX 10RC, deux plateformes vieillissantes dont la disponibilité augmente néanmoins de 12 et 11% en un an. D’autres parviennent à se maintenir à un niveau appréciable malgré, pour le cas du Caesar, un taux d’engagement élevé. Seule, finalement, une poignée de plateformes parmi les 23 mentionnées perd des plumes : le VBCI (-4%), le KERAX (-14%), les PPT (-1%), les TRM700/1000 (-5%), et le VLRA Sanitaire (-1%). Pas si mal au fond pour une flotte âgée en moyenne de 19 ans.
 
Ces chiffres relativement positifs seraient-ils l’un des premiers effets bénéfiques du plan MCO-Terrestre 2025, lancé la même année ? « Nous consommons plus vite que nous ne sommes capables de régénérer […] », déclarait l’ex-CEMA, le général Pierre de Villiers, en audition parlementaire en mai 2015. Engagée dans une myriade d’OPEX, l’armée de Terre voit alors la disponibilité de son matériel fondre à vue d’œil. Arrive alors le plan MCO-Terrestre 2025, un savant mélange de « chantiers », telles que la création du COM-MF, l’évolution du SMITer et, surtout, la montée en puissance des partenaires industriels. Il est entre autres demandé à ces derniers d’établir des marchés de soutien en service, à l’image du MSS-VBCI, susceptible de fournir une souplesse contractuelle et une meilleure implication des industriels dans le soutien du parc. Il comporte également un important volet « recrutement », qui vise à engager 1 579 civils d’ici 2025 afin de compenser les départs à la retraite.
 
Reste la question des coûts, inégaux car forcément liés à la complexité des systèmes. Certes, un Leclerc n’est pas un VLRA, mais le coût moyen de la maintenance par véhicule avoisine néanmoins les 52 000€ en moyenne par an. De même, le délestage d’une partie de l’activité de MCO vers les industriels aura un coût, estimé à 500M€ d’ici 2022. C’est pourquoi la LPM 2019-2025 prévoit d’allouer 4Md€ supplémentaires par an d’ici 2023 à l’entretien programmé du matériel (EPM). Soit, un milliard de plus que durant la précédente LPM.
 
Il est pour l’heure difficile de confirmer si ces différents chantiers, en cours d’implémentation, sont bel et bien responsables du redressement de la courbe de disponibilité. La bataille du MCO se gagnera bien entendu dans la durée et avec de la régularité, certains taux de disponibilité ayant une fâcheuse tendance à jouer au yoyo. Il faudra sans doute attendre les chiffres 2018, puis l’arrivée des premiers VBMR Griffon pour tester les processus nouveaux, et enfin un bilan intermédiaire à l’horizon 2020 pour tabler sur le succès – ou non – du programme.

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