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DSEI 2015 : Airbus Defence and Space se lance dans la lutte anti-drone

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Deux géants européens de l’industrie de la défense auront donc profité de DSEI 2015 pour dévoiler chacun un système inédit de détection et neutralisation de drones volants. Parallèlement aux Italiens de Selex ES et leur Falcon Shield, Airbus Defence and Space (Airbus DS) a mis au point un système mettant en œuvre des données récoltées à partir de différentes sources, qui sont ensuite combinées grâce aux dernières technologies de fusion de données, d’analyse de signaux et de brouillage afin de neutraliser la menace, le tout dans un rayon de 5 à 10 km.
 

Illustration du nouveau système de détection et neutralisation des UAV dévoilé par Airbus DS en marge de DSEI 2015

Illustration du nouveau système de détection et neutralisation des UAV dévoilé par Airbus DS dans le cadre du salon DSEI 2015


 
Ce nouveau système utilise aussi bien des radars opérationnels que des caméras IR et des radiogoniomètres issus du portfolio d’Airbus DS afin d’identifier l’UAV et d’évaluer la menace potentielle qui en découle.
 
« Les incidents causés par des drones de petite taille en vente libre ont mis en évidence à l’échelle mondiale une lacune en matière de sécurité dans les installations sensibles telles que par exemple les casernes militaires, les aérodromes ou les centrales nucléaires », a déclaré Thomas Müller, directeur de l’unité « Electronics » chez Airbus Defence and Space.
 
« En tant que spécialistes dans le domaine de l’électronique de défense, nous disposons de la totalité des technologies et connaissances en matière d’intégration nécessaires pour réaliser un système de protection à intervention rapide, dont le taux de fausses alertes est extrêmement faible. »
 
Plus spécifiquement, les senseurs « Made in Airbus » mis en œuvre sont le radar à antenne active SPEXER 500 (ou active electronically scanned array (AESA) radar) et la caméra infrarouge Z:NightOwl.
 
Le radar SPEXER 500 a été spécifiquement conçu pour la surveillance de bases militaires ou de tout autre périmètre ou infrastructure sensibles. Léger, donc facilement transportable, ce radar est par ailleurs capable de détecter des cibles terrestres ou des objets volant à basse altitude dans un rayon maximal de 9 km. À titre d’exemple, le SPREXER 500 peut détecter un UAV d’une surface équivalente radar de 0.2 m2 à 2.5 km.
 
Quant à la caméra infrarouge Z:NightOwl, celle-ci combine à la fois des systèmes électro-optique et d’imagerie infrarouges, utilisant notamment le capteur Attica M-ER de troisième génération. Couplé à un télémètre laser, l’ensemble permet d’identifier un véhicule à plus de 10 km de distance.
 
La fusion des données récoltées par les différents capteurs permet ensuite d’interrompre la liaison entre drone et pilote et de brouiller la navigation.
 
D’après Airbus DS, les deux technologies précitées peuvent également être combinées, en fonction des scénarios et/ou requête des clients, au radiogoniomètre MRD7 et au brouilleur multirôle VPJ-R6. Ce dernier met en œuvre la technologie « SMART Responsive Jamming Technology », permettant de garantir que « seules les fréquences pertinentes utilisées pour le pilotage du drone seront bloquées par les signaux de brouillage, alors que les plages de fréquences voisines restent utilisables, » précise Airbus. De même, toujours selon Airbus, le goniomètre mis en œuvre permet également de déterminer la position du pilote du drone.
 
Ayant d’ores et déjà été soumis à une batterie de tests approfondis, y compris en présence de clients, à la fois en Allemagne et en France, les premiers systèmes opérationnels seront disponibles dés le second semestre 2016.

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