LOADING

Recherche

Coopération militaire étroite franco-britannique

Partager

Le premier ministre britannique David Cameron et le président français François Hollande ont décidé lors du 34ème sommet Franco-Britannique le 3 mars que leurs deux pays auront mis en place la force expéditionnaire conjointe interarmées (FECI) en avril. Cette force armée franco-britannique pourra être utilisée pour traiter une large gamme de crises et même pour des opérations de combat de haute intensité.

Le premier ministre britannique David Cameron et le président français François Hollande lors du 34ème somme franco-britannique

Le premier ministre britannique David Cameron et le président français François Hollande lors du 34ème somme franco-britannique


Aucunement liée au PSDC (Politique de sécurité et de défense commune) de l’Union européenne (UE), la FECI permettra à la France et au Royaume-Uni de disposer d’une capacité conjointe, leur permettant de s’engager dans des opérations bilatérales ou dans le cadre d’une coalition internationale (OTAN, UE ou ONU). Pour souligner les liens militaires de plus en plus étroits entre les deux pays, ils échangeront pour la première fois des cadres supérieurs militaires qui occuperont des postes permanents.
Le sigle de la 1st (UK) Division. Cette version est pour les opérations en zone de désert

Le sigle de la 1st (UK) Division. Cette version est pour les opérations en zone de désert

Un général français, qui n’a pas encore été nommé, sera le numéro deux d’une des divisions de front de l’armée britannique, la 1st (UK) Division à York à partir du mois d’août. En théorie ce général français pourrait mener ses troupes britanniques au combat. Un porte-parole de l’armée britannique cité en février par le Financial Times expliquait néanmoins que la 1st Division avait aussi un commandant adjoint britannique, le général de brigade James Carr-Smith et que la décision désignant lequel des deux généraux mènerait les troupes si le commandant était absent, dépendrait de la situation.

Londres à déjà avancé le colonel (et non un général comme l’a annoncé la presse française) Nick Nottingham, pour être le commandant-adjoint de l’Etat-Major de Force 1 (EMF1) à Besançon. Nottingham parle couramment le français ; il a été auditeur à l’IHEDN (Institut des Hautes Etudes de Défense National) et au CHEM (Centres des Hautes Etudes Militaires) à Paris.

Cameron et Hollande ont annoncé un investissement de plus de 2Mds€ pour la poursuite de la coopération en matière d’aéronautique militaire, en particulier pour lancer une nouvelle phase en 2017, avec le développement à échelle 1 d’un démonstrateur opérationnel d’UCAS (Unmanned Combat Air System). Dassault Aviation et ses partenaires se « félicitent » de cette décision.

Etude de concept SCAF (Système de Combat Aérien Futur). © Dassault Aviation

Etude de concept SCAF (Système de Combat Aérien Futur). © Dassault Aviation

Les deux pays se sont également mis d’accord pour accélérer leurs efforts dans le but de contrer l’extrémisme islamiste au Nigeria et dans le Sahel, désignant notamment l’organisation terroriste Boko Haram. Ces efforts se porteront sur la formation militaire et une aide opérationnelle aux institutions sécuritaires ainsi qu’une assistance financière à la force multinationale conjointe. Ils se sont aussi entendus pour dynamiser les missions de stabilisation entreprises par le MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali), étendre les mandats de l’EUTM (la mission de formation de l’UE) et de l’EUCAP Sahel Niger, la mission civile lancée par la PSDC en été 2012 à la demande du gouvernement du Niger.

Cameron a fait l’annonce que lui même, Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel allaient téléphoner ce jour (4 mars) au président russe Vladimir Poutine pour « souligner que la Russie doit arrêter d’attaquer le civils syriens et l’opposition modérée ». Hollande, de son côté a rappelé aux Turcs « qu’ils ont également une responsabilité et qu’ils doivent faire en sorte, là aussi, de comprendre que l’intérêt pour la stabilité de la région, c’est un accord ».

Mais Cameron a aussi utilisé ce 34ème sommet franco-britannique à des fins de politique intérieure, soulignant « comment notre partenariat avec l’UE fait une différence tangible à l’ampleur et la diversité de ce qu’on peut faire ensemble ». Il a noté que grâce à l’UE, des sanctions ont pu être imposées à la Russie suite à son invasion illégale de la Crimée, et que des sanctions ont également amené l’Iran autour de la table des négociations. Il a souligné qu’ « à travers la coopération et le partage d’informations avec nos partenaires européens, que nous serons à mieux de nous battre contre le crime et le terrorisme transnational. La force est dans le nombre ».

« Nous pensons que nous sommes plus en sécurité et mieux desservies au sein d’une Union européenne réformée », a-t-il déclaré.

Tags:

Laisser un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *