par Nathan Gain et Christina Mackenzie
Suite et fin de notre voyage à la découverte de l’Ammunition Business Group de Nexter.
Développer et produire une munition nécessite logiquement une phase de tests comprenant une série de tirs réels. Après trois journées de « théorie » en Italie, en France et en Belgique, nous passons donc à la « pratique » au travers d’une séance d’essaies organisée par MECAR, au champ de tir d’Alcochete sur une base de la Force aérienne portugaise à 30 km à l’est de Lisbonne.
Le champ de tir d’Alcochete, dont la garde est toujours effectuée par un antique A-7P Corsair II de la Force aérienne portugaise. Crédit photo: Nathan Gain
Le champ de tir est entouré d’une magnifique forêt de chênes liège. Crédit photo: Christina Mackenzie
Le polygone d’artillerie d’Alcochete, loué 120 jours annuellement par MECAR, permet à la société belge d’effectuer des tirs directs à des distances de 150, 600 et 1000 m, ainsi que des tirs indirects jusqu’à une distance de 10 km. Le spectre de munitions qui y est testé est très large : de l’obus de 25 mm à l’obus de mortier de 120 mm. Le tout est tiré sous la surveillance de nombreux instruments de mesure, dont des caméras à très grande vitesse capables d’enregistrer jusqu’à 140 000 images par seconde, des caméras thermiques et des radars Doppler.
Comme une photo, et nous en avons pris beaucoup, est plus parlante que 1 000 mots voici une galerie qui vous permettra de mieux comprendre le déroulement d’une séance d’essaies.
La récolte des nombreuses données s’effectue entre autres grâce à des caméras à très haute vitesse. Crédit photo: Nathan Gain
Dans un laboratoire mobile, toutes les mesures concernant le tir sont enregistrées. Crédit photo: Christina Mackenzie
Les ingénieurs, protégés derrière une hutte blindée, utilisent une simple corde pour déclencher le tir. Crédit photo: Christina Mackenzie
Un obus de 30mm type » APFSDS-T (Armor-Piercing Fin-Stabilized Discarding Sabot-Tracer). Crédit photo: Nathan Gain
Trois obus de ce type ont été tirés à partir du canon Mk44 Bushmaster II. Crédit photo: Christina Mackenzie
Et voici le résultat. Crédit photo: Nathan Gain
Un canon de 90 mm Mk8, fabriqué par la société belge CMI Defence. Crédit photo: Nathan Gain
…à partir duquel ont été tirés trois obus de 90 mm HESH (pour « High Explosive Squash Head »). Crédit photo: Christina Mackenzie
Pour ensuite passer au mortier de 120 mm. Crédit photo: Nathan Gain
Trois obus de 120 mm SMK M592A2 fumigènes ont été tirés. Crédit photo: Nathan Gain
Crédit photo: Nathan Gain
La camera prend 15 000 photos à la seconde ce qui permet de suivre exactement le trajet de la munition. Crédit photo: Christina Mackenzie
Nous avons ensuite assisté à une série de tirs directs effectués à une distance de 150 m de la cible et en partie réalisés à partir d’un canon sans recul antichar Carl Gustav. Crédit photo: Nathan Gain
Non, ce n’est pas une oeuvre de Richard Serra égarée du Musée Guggenheim à Bilbao, mais une protection de retours intempestifs quand le tir est proche. Crédit photo: Christina Mackenzie
Une munition de 84 mm SMK fumigène, tirée à partir du canon Carl Gustav. Crédit photo: Nathan Gain
Crédit photo: Nathan Gain
MECAR nous a également montré les capacités de ses obus de 90 mm APFSDS (obus flèche) à partir d’un canon de 90 mm F4, qui équipe les ERC 90 Sagaie français. Crédit photo: Nathan Gain
Deux tirs dont voici le résultat: 250 mm de blindage transpercés. Crédit photo: Nathan Gain
Et tout cela observé par des personnes bien visibles avec les oreilles bien protégées! Crédit photo: Christina Mackenzie
Voilà. Nous espérons vous avoir appris un petit quelque chose sur la filière « munitions » européenne.