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Un nouvel outil d'entraînement pour l'armée de Terre

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Thales fournira sa solution CERBERE à l’Armée de terre française afin de permettre aux sous-groupements tactiques inter-armes (SGTIA) de s’entraîner dans des conditions très proches de celles rencontrées lors de déploiements opérationnels. Ce nouveau système, dont l’acronyme signifie « Centre d’entraînement représentatifs des espaces de bataille et de restitution des engagements », sera déployé au sein des camps de Sissonne, dans le nord, pour la formation en zone urbaine (CENZUB) et de Mailly-le-camp, dans le nord centre, pour l’entraînement en terrain ouvert (CENTAC).
 

Les troupes à l'entraînement au CENZUB de Sissonne (Crédit photo: ECPAD-Sébastien DUPONT)

Les troupes à l’entraînement au CENZUB de Sissonne (Crédit photo: ECPAD-Sébastien DUPONT)


 
La Direction générale de l’armement (DGA) a notifié le 31 décembre 2016 le contrat CERBERE à Thales et son partenaire RUAG Defence France, mais l’information n’a été communiquée que le 19 janvier. Ce système de simulation instrumentée pour la formation des forces terrestres dans des conditions opérationnelles réalistes permet aux forces armées modernes de suivre et d’analyser toutes les phases d’un engagement tactique lorsque celles-ci s’entraînent dans le cadre d’un champ de bataille numérique.
 
La DGA explique que le système CERBERE permettra à 1000 militaires et 250 véhicules de se livrer des combats simulés d’une durée maximale de 96 heures dans chacun des deux centres d’entraînement. À Sissonne, les 300 maisons d’un village de combat sont équipées pour suivre et analyser les manœuvres de combat tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des bâtiments. Les exercices organisés à Mailly-le-camp sont réalisés sur une zone d’entraînement de 120 km².
 
Selon la DGA, CERBERE garantira la simulation de toutes les nouvelles capacités opérationnelles procurées par le programme Scorpion, notamment le combat collaboratif, les véhicules blindés Jaguar et Griffon, le char Leclerc rénové et leurs munitions, le missile MMP, le nouveau fusil d’assaut du fantassin, le système d’information SICS, la radio CONTACT, etc. « Une première capacité sera livrée en 2019 en cohérence de la montée en puissance de Scorpion », déclare la DGA.
 
De son côté, Thales remarque qu’afin de développer « cette solution industrielle innovante et fiable », la société s’est appuyée sur « une expertise de maîtrise d’œuvre reconnue depuis plus de 20 ans, notamment avec le système d’entraînement CENTAURE actuellement en service dans l’armée de Terre ». Elle ajoute que CERBERE, conçu sur une architecture ouverte, est « compétitif » et présente un « fort potentiel d’évolution » tout en étant « aisément déclinable pour d’autres nations ».
 
Le personnel prenant part aux exercices d’entraînement reçoit des émetteurs et récepteurs laser pour simuler le tir et les effets de l’arme. Un système de localisation, dont la précision est inférieure à 1cm à l’intérieur d’un bâtiment, rend compte quasi instantanément des positions et des engagements grâce à un réseau de données à haut débit. Des dispositifs pyrotechniques et grenades fumigènes sont intensivement utilisés pour simuler les conditions réelles du champ de bataille, permettant aux soldats de ressentir le stress du combat dans des conditions très proches de leurs missions réelles. Les « forces ennemies » sont fournies par le personnel des deux centres d’entraînement.
 
Afin d’autoriser le suivi de la situation tactique et la supervision du combat, Thales fournira également une infrastructure de communication dédiée, qui s’appuie sur les dernières technologies de téléphonie mobile civile adaptées à ce système d’entraînement déployé en France, garantissant des transmissions de données sécurisées (LTE). Thales souligne que « le système permet surtout de réaliser une analyse après action collective ou individuelle à l’issue des phases de combat. Cela permet ainsi d’achever le processus pédagogique de l’entraînement inter-armes et d’améliorer les performances opérationnelles des unités ».

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