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Thales réinvente le canon anti-aérien

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Le canon anti-aérien a disparu de l’arsenal français depuis un moment. Trop lent pour menacer des aéronefs devenus trop rapides, il a été remplacé par des batteries de missiles sol-air. Mais la tendance aujourd’hui est à la prolifération de drones, de nouvelles menaces peu cher (spécialement par rapport aux coûts des missiles engagés pour les détruire) et bien moins rapides. D’où l’idée de Thales et Nexter de ressortir des cartons le canon anti-aérien. Thales propose ainsi une adaptation du canon de 40 mm télescopé CTAS (Cased Telescoped Armament System) développé par CTAI. Cette entreprise, basée à Bourges, a été conjointement créée par le français Nexter et le britannique BAe en 1994 pour plancher sur ce qui doit devenir le futur standard de l’armée de terre. Le concept est nouveau et ce calibre de 40 mm est censé, dans un encombrement d’un tube de 25 mm, offrir les mêmes effets terminaux qu’un canon de 90 voir de 105 mm. L’innovation : l’ogive est à l’intérieur de la munition alors que la chambre pivote sur elle-même pour se positionner. Cette innovation permet deux choses : une charge explosive plus importante ainsi qu’une plus grande vitesse initiale. Tandis que le recul demeure très faible. Cette architecture et cette cinétique permettent un important gain d’espace, et donc une tourelle plus petite, tout en offrant des performances très intéressantes avec toute une gamme de munitions, dont des obus flèches anti-blindage.

Le 40 mm CTAS a été sélectionné en 2008 par les Britanniques dans le cadre du programme FRES et devrait équiper les EBRC (engin blindé de reconnaissance et de combat) français.

Thales vient donc aujourd’hui apporter une nouvelle application au futur standard des armées britannique et française, en le proposant avec son radar de surveillance aérien Ground Master 60 (80 km de portée). Selon Laurent Duport, directeur de la stratégie chez Thales Systèmes Aériens, l’adaptation du 40 CTAS (200 coups minute) à son usage sol-air a déjà été réalisée et a principalement consisté en des modifications de la tourelle pour augmenter l’élévation du tube (photo). Reste qu’il faut développer une nouvelle munition appropriée à cet emploi, afin que la portée atteigne les 4 km au lieu des 2000 mètres en moyenne aujourd’hui et que la charge militaire soit adaptée pour disposer de d’avantage de poudre et avoir un cylindre à haute énergie. Des tests auraient déjà été réalisés en ce sens l’été dernier et une campagne d’évaluation serait en cours. Reste qu’il s’agit d’un développement nouveau, qui doit trouver un financement…

 (photo: crédits Thales)

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