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Sommes-nous en guerre ?

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A la question « sommes-nous en guerre ? », le géneral d’armée Pierre de Villiers, chef d’état major des armées, à répondu lors des vœux aux membres de l’Association des Journalistes de Défense il y a quelques jours : «  Formellement non, puisque l’on demande aux Français de regagner les terrasses de café. Pour nous les militaires, dans les faits, sans aucun doute, oui. C’est bien une guerre que nous menons, au quotidien, au Levant et au Sahel. »
 

Le général d'armée Pierre de Villiers, chef d'état major des armées

Le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état major des armées


Il a énuméré trois éléments pour soutenir sa déclaration :
 
Premièrement : « nous avons un ennemi…C’est le groupe Daech..[dont la] stratégie et bien une stratégie d’expansion et de subversion d’un islamisme radical. » Il a rappelé que « les modes d’action utilisés… les cyber-attaques, les engins explosifs improvisés, les snipers, les attaques suicides… sont d’autant plus dangereuses qu’elles sont peu couteuses, aisément accessibles, et qu’elles se combinent facilement à l’idéal de mort et au fanatisme des djihadistes ». Il a aussi souligné « le jusqu’au-boutisme » de Daech qui « recherche la rupture par une surenchère de la terreur. Il s’appuie en cela sur le mépris et la valorisation de la mort de ses djihadistes. Les candidats au martyr sont souvent des jeunes sans espoir, qui considèrent avoir raté leur vie et veulent réussir leur mort ». Et le général a rappelé que ces « exactions d’une cruauté sans nom commises en Syrie, en Irak, en Libye sont…à moins de quatre heures de vol de Paris ».
 
Deuxièmement : « des actes de guerre ont été commis sur notre sol. » Le général a constaté « que la façon de procéder, les armes utilisées, sont identiques à ce que nous observons et affrontons en Afghanistan, au Mali, en Irak… Ce cruel parallélisme est le révélateur du caractère transnational des menaces…. Les théâtres de guerre ne sont plus lointains. Ils sont à nos portes, et à l’intérieur même de nos frontières. En à peine quelques semaines, quatre continents sur cinq ont été touchés par le terrorisme : San Bernardino le 2 décembre, Istanbul le 12 janvier, Jakarta le 14, Ouagadougou le 15. Nous sommes dans une guerre mondialisée. »
 
Et enfin, le troisième élément : « en OPEX, que ce soit au Sahel et au Levant, nos armées conduisent évidemment des opérations de guerre », dit-il. Et il raconta que sur la base aérienne de Jordanie la veille de Noël il s’était entretenu avec les pilotes et qu’il avait « vu et entendu leur détermination responsable et la conscience qu’ils avaient d’aller au-devant de la mort : celle que l’on donne et celle que l’on risque. Ils partaient pour plusieurs heures au-dessus du territoire contrôlé par les barbares de Daech ; tout en mesurant l’importance capitale de leur mission, ils avaient en tête les images de l’exécution du pilote jordanien. Ils ont détruit leur objectif, avant d’appuyer de leurs bombes, au plus près des combats, les troupes irakiennes qui avançaient au sol ». Et il ajouta sobrement : «  Je vous le dit, nous avons des héros, qui dans l’anonymat de leurs missions font la guerre et prennent des risques inouïs pour frapper les terroristes avant qu’ils ne viennent jusqu’à nous ».
 
Pour savoir qu’elles sont les convictions du CEMA pour gagner cette guerre, revenez demain !

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