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Simulation « made in France » pour l'armée belge

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Cocorico, la préparation à l’engagement opérationnel des soldats belges est désormais un peu française. La Composante Terre a en effet retenu le logiciel de simulation constructive SWORD, conçu par la PME parisienne MASA Group, pour la réalisation d’exercices de commandement aux niveaux compagnie et brigade.
 

Voici à quoi ressemble le logiciel de simulation SWORD (Crédit: MASA Group)

Voici à quoi ressemble le logiciel de simulation SWORD (Crédit: MASA Group)


 
SWORD est maintenant incorporé au Centre de simulation du Centre de compétence Terre, basé au Quartier Général Major Libbrecht de Bourg-Léopold, dans le Limbourg (nord-est de la Belgique). Le personnel militaire belge a d’ores et déjà été formé durant le mois de février en préparation des premiers exercices, prévus pour cette année, annonce MASA dans un communiqué.
 
Basé sur un moteur d’intelligence artificielle développé par MASA, SWORD permet d’améliorer l’entraînement, l’analyse et l’aide à la décision des officiers de commandement grâce à un large panel de scénarios tactiques réalistes tels que les conflits de haute intensité, les missions de stabilisation ou encore, les manœuvres en territoire urbain. Sa structure ouverte autorise en outre une totale interopérabilité avec le logiciel d’entraînement VBS3 (Virtual Battlespace 3) acquis en 2015 par la Défense belge pour 600 000€.
 
Durant la prochaine décennie, cette sophistication croissante des outils de formation ira de pair avec une diminution drastique des effectifs alloués au volet competence development de la Défense belge. Le nombre d’équivalents temps plein (ETP) de cette branche diminuera donc d’un tiers pour atteindre 2698 en 2030 (contre 3800 au 1er janvier 2016). Le Centre de compétence Terre perdra notamment 25% de ses effectifs pour se stabiliser à 484 ETP après la réforme.
 
Véritable success story à l’export, SWORD a déjà été adopté par la Nouvelle-Zélande, le Brésil, la Colombie, l’Équateur, le Bangladesh et le Brésil. Mais ce logiciel est aussi et surtout un élément clé des outils de formation de l’armée de Terre française. Dés 2006, il est devenu, dans le cadre du projet SCIPIO un élément constitutif du centre d’entraînement des postes de commandement (CEPC) de Mailly-le-Camp (Aube). Il est également déployé au sein du Centre d’Expertise de l’Info-valorisation et de la SIMulation (CEISIM) de la STAT et du Centre d’Analyse Technico-Opérationnel de la Défense (CATOD) de l’armée de Terre.
 
Et si SWORD était l’un des premiers – petits – jalons vers le rapprochement franco-belge projeté par le programme CAMO ? Car le « Scorpion belge » envisage d’aller bien au-delà du renouvellement de la flotte de la Composante Terre et prévoit que « la formation, l’entraînement et le soutien logistique seront organisés conjointement », révélait le ministre de la Défense belge, Steven Vandeput, le 22 juin 2017. Sa « Vision stratégique » estime en effet qu’ « une collaboration éventuelle avec la France peut offrir une importante opportunité pour assurer efficacement l’appui (notamment la formation, la doctrine, la maintenance, l’appui logistique) de notre capacité interarmes ». Le développement de la capacité motorisée interarmes belge s’inscrit donc dans « une longue coopération stratégique » dans laquelle « notre brigade motorisée sera intégrée au sein de structures globales de commandement de ce ou ces pays partenaires stratégiques », ajoute la Vision stratégique.

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