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Qu'est ce que la STAT ? – suite et fin

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par Nathan Gain et Christina Mackenzie
Les mois à venir s’annoncent chargés pour la STAT, à commencer par une urgence opérationnelle pour l’opération Sentinelle. « Il s’agit de réaliser un premier niveau de système de communication et d’information, appelé Auxylium, qui utilise la technologie 4G et le smartphone », comme le confiait le général Beaudouin, directeur de la STAT, aux députés lors de son audition le 17 février dernier.
 

En 2016 la STAT entamera l'évaluation du Missile Moyenne Portée (MMP) de MBDA (Crédit: MBDA/Laurent Guichardon)

En 2016 la STAT entamera l’évaluation du Missile Moyenne Portée (MMP) de MBDA (Crédit: MBDA/Laurent Guichardon)


 
« Lors des attentats, le réseau téléphonique a été saturé (…) En juin prochain, au moment de l’Euro 2016, nous serons en mesure d’équiper nos soldats (…) de smartphones à très haut débit mais dans une bulle totalement réservée à la défense et par conséquent non pénétrable par les réseaux Orange ou autres », expliquait-il. En parallèle, un nouveau système léger pour intercepter, écouter et brouiller en opération les groupes terroristes armés, « une capacité que nous avons développée notamment au Mali » sera mis en service.
 
L’année 2016 sera avant tout « l’année Scorpion ». Ce programme majeur entrera dans une nouvelle phase avec la définition figée des véhicules blindés Jaguar et Griffon permettant de préparer leur industrialisation. La STAT entend aussi lancer le « Scorpion léger », un véhicule 4×4 blindé léger tactique polyvalent d’environ12 tonnes pour accompagner le Jaguar, le Griffon et le char Leclerc.
 
La définition des véhicules Jaguar et Griffon du programme SCORPION devrait être fixée cette année (Crédit: Nexter Systems/Renault Trucks Defense/Thales)

La définition des véhicules Jaguar et Griffon du programme SCORPION devrait être fixée cette année (Crédit: Nexter Systems/Renault Trucks Defense/Thales)


 
Le commandement des opérations spéciales (COS) doit recevoir les 25 premiers véhicules poids lourds des forces spéciales (PLFS), « une urgence opérationnelle avec une priorité totale » rappelle le général. La STAT envisage aussi d’introduire le Fardier, petit véhicule parachutable « qui sert à transporter des ‘impedimenta’ » (équipements encombrants nécessaires au combat).
 
Dans d’autres domaines, un nouveau simulateur d’entraînement des postes de commandement de niveau brigade et régiment, Soult, sera mis en service tandis que le secteur roquette/missile de l’armée de Terre profitera du lancement des campagnes d’évaluation du missile moyenne portée (MMP) de MBDA et de la roquette nouvelle génération.
 
L’aérocombat sera lui aussi l’objet d’avancées majeures en 2016 avec l’introduction du saut à 4 000m de jour et le posé d’assaut à partir de l’A400M. Pour garantir un sixième des sauts d’entraînement opérationnels annuels des unités parachutistes l’emploi du C130H suédois et du C130K autrichien sera homologué. Face à l’obsolescence des hélicoptères Gazelle et en attendant la livraison des premiers hélicoptères interarmées légers à partir de 2028, un armement mitrailleuse Gatling de sabord (7,62mm sur un bras support, servi par un commando à l’arrière) équipera les Gazelle du COS.
 
Plus tard dans l’année, la STAT se penchera sur le futur pistolet automatique des armées : « nous allons enfin nous séparer du pistolet automatique de la Manufacture d’armes de Châtellerault, le MAC50 » s’est félicité Beaudouin. Parmi les dossiers sur son bureau : un premier niveau de robotisation du combat débarqué, la succession du véhicule de haute mobilité déployé en Guyane en protection du site de Kourou, le plan commun (avec la DGA) d’essai et d’évaluation du drone Patroller, ainsi que celui du minidrone successeur du drone de reconnaissance au contact (DRAC).
 
Le directeur de la STAT n’a pas hésité à faire part aux députés de ses préoccupations principales. Celles-ci incluent : les moyens de tir de l’infanterie, depuis le pistolet automatique, jusqu’au missile moyenne portée à 2 500 mètres ; les nouveaux postes de radio Contact ; le système d’information SICS qui va remplacer les systèmes actuels ; le missile moyenne portée et autres armements qu’il faudra intégrer dans les Jaguar et les Griffon, ainsi que les brouilleurs Barage ; la livraison de moyens de simulation qui permettront un entraînement bien plus réaliste. Et, « pas la moindre de mes préoccupations » d’après Beaudouin : « accompagner la montée en puissance d’une nouvelle fédération de systèmes d’information et de communication qui doit remplacer, en rupture, toute la chaîne de commandement actuelle, du niveau de la division à celui de la section. Une telle transition à cette échelle n’a jamais été réalisée à ce jour. »

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