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Le défilé du 14 juillet, cet évènement qui nulle part n’a son pareil, avec ses vagues de régiments resplendissants, ses lourds véhicules à roues ou à chenilles et ses aéronefs joliment bruyants, quelle chance que ce soit comme ça tous les ans ! Entre les lignes de soldats qui marchent au pas et chantent en canon, anonymisés par leur uniforme, se trouvent des hommes et des femmes à la personnalité qui force au respect. Voici une série de portraits, réalisée dans le plus grand bonheur. 
 

(Crédits : Forces Opérations Blog)

(Crédits : Forces Opérations Blog)


 
Commençons par deux élèves officiers qui souhaitent allier « engagement » et « responsabilités ». À gauche, voici Quentin et à droite, Jonathan. Ce double portrait était très intéressant dans le sens où le premier défile avec Saint-Cyr tandis que le second marche avec ses camarades de l’école inter-armes. Si Quentin a toujours voulu faire l’armée ce n’est pas le cas de Jonathan qui a un parcours pour le moins original. Aujourd’hui âgé de 31 ans, il l’est l’un des plus vieux de sa promotion, mais l’un des plus jeunes en termes de carrière militaire. Effectivement, Jonathan a été journaliste puis manager chez Mc Donald’s (il a été promu à ce poste en quelques mois) avant de se voir proposer une carrière équivalente dans un « magasin de discount ». En manque de (sur)activité, Jonathan ne tenait plus et a intégré les chasseurs alpins ! L’effort, le service, l’aventure, l’armée française a répondu présente à toutes ses attentes. Bientôt, le « jeune » officier qui a choisi la cavalerie commandera ses hommes sur le terrain; il en semble d’ailleurs très impatient, tout comme Quentin qui sera officier à l’ALAT (il effectuera son école d’application à Dax et apprendra à voler sur hélicoptère). Ces deux militaires plein de vie ont adoré les moments passés dans leur école respective mais ils n’ont qu’une hâte : partir en opération extérieure, où la « rigueur » et le « sacrifice humain », une réalité qui les suit tous les jours, compteront d’autant plus. Un dernier mot sur ces deux soldats. Ils sont très fiers de faire carrière au moment où l’Armée de terre est engagée dans un renouveau. C’est d’ailleurs ce qui a motivé le choix de Jonathan pour la cavalerie : avec le programme Scorpion, les véhicules Jaguar et Griffon, « on a l’impression d’entrer dans l’histoire de l’armée française ». Jonathan a grandement confiance en la France pour qu’elle équipe au mieux ses soldats, avec le système FELIN, déjà, qui leur a sauvé plusieurs fois la mise en Centrafrique.
 
(Crédits : Forces Opérations Blog)

(Crédits : Forces Opérations Blog)


 
Cet homme solide qui se prénomme Barka entame sa 19ème année à la Légion. Peu bavard, presque timide, il n’en parait pas moins sûr de lui. La carrière de l’Adjudant est si belle que son propre fils a décidé d’entrer à la Légion (13ème demi-brigade) ! Samedi vous devriez le voir à la tête des hommes du 2ᵉ régiment étranger d’infanterie. Est-ce que l’on combat beaucoup avec la France ? Hum, non, pas assez nous dit-il, un peu gêné. Le FAMAS c’est un bon fusil ? Oui, le FAMAS c’est bien, mais Barka est quand même content d’en changer bientôt. À la fin de l’échange, nous lui avons demandé ce qu’il comptait faire après la Légion, interloqué, il a répondu « Après ? ». Selon les officiers de presse, ces étrangers qui s’engagent, au péril de leur vie, sous le drapeau français sont impressionnants de détermination, comme un Malgache par exemple qui, engagé volontaire à la Légion il y a peu, a maintenant intégré l’École inter-armes pour devenir officier ! À chacun d’entre-eux, nous leur disons bravo et respect.
 
(Crédits : Forces Opérations Blog)

(Crédits : Forces Opérations Blog)


 
Le Légionnaire Niall est britannique, sous-officier, il est très apprécié de ses camarades et de ses supérieurs. Lui qui donne l’impression ne pas pouvoir tenir en place a eu la sympathie de poser pour le FOB. Quand dans un court échange nous demandons « Alors, le FAMAS, ça vous plait ? » il répond « Non ! Euh… oui ! » Puis « La Légion c’est dur ? » il sourit « Oh, au début, peut-être, maintenant non, plutôt tranquille ». Merci Niall pour ce moment de bonne humeur, nous te rendons à ta Légion.
 
(Crédits : Forces Opérations Blog)

(Crédits : Forces Opérations Blog)


 
Quelle prestance ! Sous sa grande cape et ses décorations, le chef de peloton Guillaume se prépare pour son troisième défilé avec les Spahis. Ce Sergent-chef de la cavalerie blindée légère n’a que 32 ans mais a déjà beaucoup combattu. Ce qui l’a motivé à suivre la carrière des armes ? Le goût de l’aventure. Ce qui l’a surpris une fois dans les rangs de l’armée ? L’esprit de camaraderie. Est-ce difficile de commander des hommes ? Non, pas du tout, nous répond-il, peut-être un peu plus avec les jeunes, ceux de la nouvelle génération qui sont un peu plus « compliqués » mais pas moins engagés. Addict aux OPEX, Guillaume rentre tout juste du Mali, où les accrochages avec les groupes terroristes lui ont valu une blessure et une médaille. Malheureusement, la dureté des combats ont également coûté la vie à un de ses hommes, honneur à lui, honneur aux Spahis !
 
(Crédits : Forces Opérations Blog)

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Bodi et Christian, sapeurs et sans reproche, 35 ans de Légion à eux deux ! Un rêve de gosse que de faire poser deux pionniers à la barbe fournie, habillés de leurs tabliers de buffle, ainsi que de leur képi et leurs gants plus blancs que blanc !
De la même manière que les sapeurs ouvraient la route pour la Grande Armée, les Pionniers de la Légion marchent traditionnellement en tête des défilés militaires.
En 1928 au Maroc, les troupes françaises sont bloqués devant un massif montagneux, pas un problème pour les Pionniers qui ont tout simplement creusé un tunnel à même le granit.
« La montagne nous barrait la route.
Ordre fut donné de passer quand même.
L’énergie de leurs muscles
Et leur indomptable volonté furent leurs seuls moyens. » ainsi énonçait la plaque apposée en leur honneur à l’entrée du tunnel.
 
(Crédits : Forces Opérations Blog)

(Crédits : Forces Opérations Blog)


 
Les deux portraits que nous dressons maintenant sont ceux des hommes qui se sont portés volontaires pour l’opération Irma. Lorsque l’ouragan s’approchait des îles françaises, mais aussi de la Dominique, les militaires français n’ont eu que quelques heures pour préparer leurs affaires, l’adjudant Nicolas est l’un d’eux. Nicolas a le regard bleu et la peau hâlée. Basé à Cayenne en Guyane où l’Armée française participe à la sécurisation des lancements de fusée à Kourou, cet adjudant de l’Armée de l’air est mécanicien sur Puma. C’est pour cette spécialité qu’il s’est envolé avec quelques camarades plongeurs et sauveteurs en direction des îles de Saint-Martin et de Saint-Barth. Quand un hélicoptère Puma a un problème en pleine opération, ce sont des hommes comme lui qui se chargent des réparations d’urgences. En s’entretenant avec des militaires comme Nicolas, l’on se rappelle combien il existe de métiers différents et tout autant essentiels les uns que les autres au sein des Armées. L’Adjudant Nicolas a effectué une « super mission »; lui qui s’attendait à une scène apocalyptique est finalement tombé sur des Français tellement organisés que l’équipage du Puma n’avait presque plus rien à faire. Enfin… plus rien… le Puma a multiplié les allers-retours pour aller ravitailler les îles françaises en eau, puis il a fait de même pour l’île Dominique qui était très heureuse de recevoir des rations de combat des mains des soldats français. Leurs missions remplies, les hommes du Puma ont transporté le président de la République au-dessus des îles. Très heureux dans son métier, Nicolas aurait peut-être une seule chose à noter, « la disponibilité des hélicoptères », parfois critique.
 
(Crédits : Forces Opérations Blog)

(Crédits : Forces Opérations Blog)


 
Lui, c’est le Second-maître Aurélien. Avec d’autres marins ils ont quitté le port de Toulon pour arriver 11 jours plus tard, après le passage de l’ouragan. Aurélien est un plongeur-démineur, c’est pourquoi il a été dépêché sur le BPC en partance pour les Caraïbes afin de déblayer les chenaux d’accès pour l’aide humanitaire. Après cela, Aurélien a participé au désengorgement des ports, bloqués par les épaves, une vingtaine selon lui. Enfin, il s’agissait de protéger le réserver naturelle Pinel à Saint-Martin qu’il allait bientôt être touchée par le dégagement de gasoil des navires échoués. Dans toutes leurs tâches, les militaires français ont fait équipe avec leurs camarades sapeurs-pompiers. Un travail rapide et efficace, félicitations !
 
(Crédits : Forces Opérations Blog)

(Crédits : Forces Opérations Blog)


 
Car c’est aussi ce qui fait le charme du défilé des Champs-Elysées, et que ce sourire oblige à la bonne humeur, voici un militaire de la Republic of Singapore Air Force dont un contingent à été invité cette année. On aurait voulu s’entretenir plus longuement avec cet homme très sympathique, mais l’heure était aux derniers détails pour les Singapouriens… un autre jour, peut-être.
 
(Crédits : Forces Opérations Blog)

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Parce que sans eux, leurs camarades ne pourraient pas défiler, terminons cette série de portraits avec des deux militaires qui sécurisent les répétitions du défilé. L’homme de l’Armée de l’air garde les terrains d’entraînement du plateau de Satory à Versailles et, attention à quiconque tenterait de se faufiler sans y être invité, ses doigts ne quittent jamais son beau FAMAS ! Cette souriante militaire du régiment du train est fière de remplir son devoir, avec ses camarades ils sont chargés de la circulation : entre les dizaines de bus de soldats, la presse, les transports de VIP ou les gendarmes qui conduisent leur grosse cylindrée sur le terrain des répétitions, il faut être extrêmement attentif pour que tout puisse se dérouler sans encombres. Merci à eux !
 

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