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Pays-Bas : 12 milliards d’euros d’investissements pour la défense entre 2018 et 2033

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« Investir dans notre personnel, puissance et visibilité » : la ministre néerlandaise de la Défense Ank Bijleveld-Schouten et la secrétaire d’État à la Défense Barbara Visser ont présenté le Memorandum 2018 qui expose les orientations que va prendre la Défense néerlandaise dans les quinze prochaines années.
 

Leopard 2 néerlandais (Source : ministère néerlandais de la Défense)

Leopard 2A6 néerlandais (Source : ministère néerlandais de la Défense)


Comme l’a rapporté Marie-Madeleine Courtial sur le site DefenceBelgium, le document brosse le tableau de la modernisation des systèmes d’armes, du remplacement de navires de la Koninklijke Marine (marine royale), de l’augmentation de la capacité de déploiement des avions de combat et des hélicoptères, ainsi que du renforcement de la cybersécurité.
 
« Nous voulons investir rapidement dans les munitions, les équipements personnels – gilets de combat, vêtements et armes légères, par exemple –, les avions de transport, les drones et les véhicules blindés. Il est également important que nous investissions massivement dans notre cybercapacité, notre informatique et notre équipement de renseignement », a expliqué la ministre. L’EOD (Explosive Ordnance Disposal) et le CBRN (chemical, biological, radiological and nuclear) font aussi partie des capacités qui seront renforcées.
 
Le document insiste également sur la défense antiaérienne avec le remplacement des missiles Patriot. Des dossiers sont déjà en cours, comme le remplacement des frégates et des chasseurs de mines qui s’élabore en coopération avec la Belgique, à l’instar de ce qui s’effectue pour les avions ravitailleurs avec l’Airbus A330 MRTT (Multi-Role Tanker Transport). La Belgique et l’Allemagne seront les principaux pays avec lesquels des coopérations seront mises en œuvre. Notons que des critiques acerbes s’offusquent déjà de l’importance excessive prise par les Pays-Bas dans la fourniture de navires à la Composante navale belge, ainsi que dans la gestion du pool commun de C-130. Soit dit en passant, le très, très délicat (on pourrait carrément dire « pourri ») dossier du remplacement des F-16 belges pour lequel les Néerlandais (et les Anglais) ont effectué un lobbying très pressant pour pousser à l’achat du F-35A, histoire de « faciliter l’interopérabilité », a plus que du plomb dans l’aile…
 
Mais bref ! Quelque 5 milliards d’investissements sont prévus dans l’immédiat, inclus dans le total de 12,7 milliards d’euros requis pour la période 2018-2033. La Marine se verra attribuer l’essentiel du montant: 6,3 milliards. Le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication devrait recevoir 1,7 milliard d’euros.
 
En dépit de ce programme d’investissement (le terme « programme » peut être discuté), l’engagement pris avec les autres membres de l’OTAN de consacrer 2% de leur PIB à la défense ne sera pas respecté à court terme par les Pays-Bas (ils ne sont certes pas les seuls) : de 2018 à 2021, le budget de la Défense néerlandaise oscillera entre 1,28 et 1,30%.
 
Dans le document qui détaille les chiffres-clés de la Défense 2018, il apparaît qu’environ 50% de son budget sont consacrés à des frais de personnel (salaires et pensions) et 23% aux investissements, une répartition qui sera maintenue en tout cas à court terme.
 
A titre un peu anecdotique, le budget de la Garde Côtière des Caraïbes (territoire néerlandais d’outre-mer) va être transféré du ministère de l’Intérieur à celui de la Défense pour valoriser le budget de ce dernier. Ah, cet objectif OTAN de 2% du PIB pour la défense…

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