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L’OTAN renforce sa frontière méridionale

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« L’OTAN fait face à des défis plus complexes que jamais depuis la fin de la Guerre Froide et l’Alliance tâche d’y répondre. La lutte contre les menaces provenant du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA) est un élément essentiel de cette réponse. » C’est en ces termes que le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a annoncé hier, en marge d’une réunion des ministres de la Défense otaniens, la création d’un nouveau centre destiné à traiter les menaces émanant au sud de l’axe stratégique traditionnel de l’Alliance Atlantique.
 

L'OTAN activera bientôt sa flotte de Global Hawk au départ de la base aérienne de , Italie (Crédit photo: Northrop Grumman)

L’OTAN activera bientôt sa flotte de Global Hawk au départ de la base aérienne de Sigonella, Italie (Crédit photo: Northrop Grumman)


 
Intégré au sein de l’Allied Joint Force Command basé à Naples, ce nouveau « hub » aura pour tâche principale de coordonner la lutte contre le terrorisme, l’établissement de nouvelles capacités et la collecte d’information sur les pays en crise de la zone MENA, tels que la Libye ou l’Irak. L’Alliance y détachera une centaine de personnes afin que ce hub serve d’épicentre dans la compréhension et la gestion des menaces existantes aux frontières méridionales de l’Alliance.
 
Les cinq drones de reconnaissance RQ-4B Global Hawk acquis par l’OTAN formeront un autre maillon essentiel de cette nouvelle stratégie. Principalement déployés au départ de la base aérienne italienne de Sigonella en Sicile, ces plateformes « y contribueront bientôt dans un cadre élargi, nous aidant à prendre des décisions rapides et avisées », a déclaré Stoltenberg.
 
Si l’approche sécuritaire de cette nouvelle stratégie est indiscutable, celle-ci devrait également permettre à l’Alliance de rassurer une nouvelle administration Trump particulièrement insistante quant au partage du « fardeau sécuritaire » que représente la lutte contre le terrorisme. La lutte contre l’État Islamique en Irak et en Syrie, pour ne citer que ce front, aurait ainsi coûté plus de 10Md$ au contribuable américain depuis son lancement en août 2014. Un effort financier auquel le président américain espère mettre un frein en « invitant » les pays de l’Alliance à atteindre au plus vite le seuil de 2% du PIB consacrés à la défense. Seuls cinq des 28 membres de l’OTAN – États-Unis, Royaume-Uni, Grèce, Estonie et Pologne – respectent actuellement ce seuil, censé être atteint d’ici 2024.

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