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Le train est plutôt un camion

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La semaine dernière la logistique et la maintenance ont beaucoup été évoquées dans l’armée de terre française : des acteurs « multifonctions, multimissions, multimilieux et polyvalents ».

Le régiment du soutien du combattant (RSC), implanté à Toulouse, est une formation récente, créée le 28 juillet 2011 à partir du regroupement des 1er et 4e groupement de soutien du commissariat de l’armée de Terre (GLCAT) dissous. Le RSC appartient à la 1re brigade logistique (1re BL) de Montlhéry et assure la fonction logistique soutien de l’homme (SH) qui consiste à fournir aux combattants un soutien de proximité. Il s’agit de délivrer aux soldats en opération de quoi se nourrir, se loger, se chauffer, se laver : vivres de combat, eau, ameublement et couchage de campagne, effets de protection balistique, effets spécifiques. Régiment unique dans son domaine, le RSC est fortement sollicité pour participer aux opérations extérieures et pour les missions intérieures sur le théâtre national en cas de catastrophe naturelle notamment.

Le régiment du soutien du combattant (RSC), ici au Liban, est implanté à Toulouse. Créée le 28 juillet 2011, le RSC fournit aux combattants de quoi se nourrir, se loger, se chauffer, se laver : vivres de combat, eau, ameublement et couchage de campagne, effets de protection balistique, effets spécifiques. Le RSC est fortement sollicité pour participer aux opérations extérieures et pour les missions intérieures sur le théâtre national en cas de catastrophe naturelle notamment.


Le train, cela représente plus de 7 300 personnes qui acheminent, qui interfacent, qui intègrent et qui doivent s’entraîner pendant des missions « rapides, lointaines et dures » expliqua le colonel Guillaume Santoni, directeur des études et de la prospective, aux Ecoles Militaires (EMB) de Bourges, lors d’une journée dédiée à la logistique au contact.
 
L’autre difficulté pour le train est qu’ « il faut désapprendre tout ce qu’on avait appris en Afghanistan » pour aller vers une logistique différente s’étendant sur d’immenses distances et dans une chaleur écrasante.
511e régiment du train

Un engin du 511e régiment du train (MERLO) soulevant les pièces de pont à l’occasion de l’assemblage de la structure Bailey à Tassiga lors de l’opération Serval au Mali. Crédits: Armée de terre


 
Le recours à l’externalisation reste possible pour subvenir à une certaine partie des besoins logistiques, mais comme le dit le colonel Santoni « les opérateurs privés ne vont pas partout et ne partent pas en manoeuvre », et d’ailleurs, souligne-t-il « on cherche a re-internaliser le transport de fret » pour une très bonne raison : le prix. Les conducteurs civils américains ayant transporté du fret pendant la 1er Guerre du Golfe, par exemple, se faisaient payer 20,000$ les 500km…
 
Quelques pistes prospectives « de nature a revoir nos engagements » pour le train inclus le recours aux exo-squelettes pour porter les 180kg moyen, par combattant : la complexité des systèmes d’armes, le poids des piles et la protection du combattant font partie de ces contraintes. Pour l’avenir, le train s’intéresse également aux moteurs hybrides ainsi qu’aux carburants alternatifs.
 
Le colonel Pierre Santoni du Centre de doctrine d’ emploi des forces (CDEF) explique comment l’arrivée de Scorpion changera la donne : « car il y aura partage de l’information par tous ; la logistique et la tactique sont deux faces de la même pièce. »
 
« Les logisticiens sont pré-câblés pour Scorpion », lança-t-il. Son collègue, le colonel Jean-Louis Velut, après avoir prévenu que « nous sommes dans une phase exploratrice de Scorpion », expliqua que « l’infovalorisation c’est le cœur de Scorpion...[cela permettra] un suivi en temps quasi réel de la consommation et une précision encore accrue des ravitaillements [nécessaires]. » Et cela permettra de mettre fin aux « trois, quatre jours de retard sur une opération dus a des tensions dans la logistique » comme le rapporte le général Bernard Barrera, qui fût commandant de la composante terrestre de l’opération Serval au Mali.
 
 
121e régiment du trainEffectivement, il faut prendre en considération non seulement le budget, les délais, mais aussi évaluer le juste besoin opérationnel : ni trop, ni trop peu. Et ne jamais oublier qu’un camion représente également un système d’armes.
503e régiment du train
 
 
 
 
 

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