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Feu vert pour les PAC-3 MSE allemands

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C’est un petit ‘ouf’ de soulagement pour la Bundeswehr. Washington a en effet donné son feu vert à l’intégration du missile PAC-3 MSE (Missile Segment Enhancement) au sein du futur système de défense anti-aérienne allemand TLVS (Taktischen Luftverteidigungssystems), révélait récemment Reuters. C’est également une bonne nouvelle pour MBDA Deutschland et Lockheed, dont le système MEADS, sur lequel se basera le TLVS, reposait en partie sur le PAC-3 MSE. 
 

Le système MEADS développé par MBDA et Lockheed Martin, qui servira de base au TLVS allemand (Crédit photo: MBDA)

Le système MEADS développé par MBDA et Lockheed Martin, qui servira de base au TLVS allemand (Crédit photo: MBDA)


 
Cette décision, attendue depuis trois ans par Lockheed Martin, serait intervenue en juin dernier, au lendemain d’une rencontre entre Ursula von der Leyen, ministre de la Défense allemande, et son homologue américain Jim Mattis.
 
Confirmée par le porte-parole du Pentagone, le colonel de l’US Air Force Mike Andrews, l’information pourrait paraître anodine et pourtant… Car le scénario du refus était à ce point inenvisageable qu’il signifiait probablement la mort du programme et le début d’une crise politique d’envergure entre Berlin et Washington. Le feu vert américain est donc « un bond en avant significatif. Nous sortons d’une impasse », déclarait une source anonyme auprès de Reuters.
 
Une fois le TLVS concrétisé, l’Allemagne deviendrait le huitième pays à adopter le PAC-3 MSE, après les Etats-Unis, la Pologne, la Roumanie, le Japon, le Qatar et, plus récemment, la Suède. Véritable intercepteur « hit-to-kill », ce missile est doté d’un moteur plus puissant et de plus grandes ailettes pour une meilleure manoeuvrabilité contre des cibles elles-mêmes de plus en plus agiles. Relativement onéreux (autour de 6M$ pièce), le PAC-3 MSE ne devrait être réservé qu’aux cibles de haute valeur. Il devra donc être suppléé par l’IRIS-T SL, chargé d’accrocher les cibles « de moindre importance » dans un spectre d’engagement estimé à 25-30km.
 
De son côté, Berlin devra régler l’épineuse question financière. Ça tombe bien, car pour la quatrième année consécutive, les financements de la Bundeswehr devrait être revus à la hausse. Une fois adopté, le budget 2019 devrait dés lors s’élever à 43,2Md€, soit 326M€ de plus par rapport aux chiffres préliminaires. De même, l’Allemagne prévoit de consacrer près de 7.9Md€ de crédits d’engagement aux projets d’achats militaires majeurs, dont le TLVS. Reste, pour Lockheed et MBDA, à peaufiner puis remettre une proposition finale, en vue d’une signature de contrat dans le courant de l’année prochaine et d’une intégration dans la Bundeswehr à l’horizon 2025.

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