LOADING

Recherche

Feu vert pour la grande mue des lycées militaires

Partager

Plus 12 millions d’élèves ont rejoint hier les bancs des écoles, dont plus de 4 000 au sein d’un lycée dépendant du ministère des Armées. Modèles d’enseignement et maillons essentiels de l’ouverture aux métiers des armes, ces six lycées de la Défense* vont profiter d’une rallonge de 100M€ d’ici 2025, a annoncé hier la secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq, lors d’une visite au Prytanée national militaire de La Flèche, dans la Sarthe.
 

Six lycées militaires, ici celui d'Autun, permettent de suivre soit un cycle secondaire soit un cycle préparatoire ou BTS (Crédits photo: ministère des Armées)

Six lycées militaires, ici celui d’Autun, permettent de suivre soit un cycle secondaire soit un cycle préparatoire ou BTS
(Crédit photo: ministère des Armées)


 
C’était l’une des promesses annoncées par la LPM 2019-2025 : inscrit dans le cadre du « Plan Lycées », ce nouvel investissement offrira « de meilleures conditions d’accueil aux élèves en améliorant l’état des infrastructures », explique l’hôtel de Brienne. Et l’heure est à l’urgence, notamment à La Flèche et Autun, où la secrétaire d’État a multiplié les visites en début d’année et n’a pu que constater « le mauvais état des locaux », confirmait Jean-Paul Bodin, secrétaire général pour l’administration du ministère des Armées, en février à l’Assemblée nationale. Des rénovations d’urgence ont d’ores et déjà été engagées sur l’internat du Prytanée, pour un montant de 1,2M€. Le Prytanée – le plus grands des six lycées militaires – profitera à lui seul d’une enveloppe de 61,6M€ afin, entre autres, de rénover les quartiers Gallieni et Henri-IV. Les travaux démarreront également en priorité à l’établissement d’Autun, pour une durée de deux ans, et au lycée de Saint-Cyr, dont les internats seront les premiers bénéficiaires.
 
Mais l’effort n’est pas qu’infrastructurel. Il portera aussi sur la formation et l’excellence comportementale prônée par ces établissements. De nouvelles filières professionnelles mieux adaptées aux nouveaux métiers de la défense verront donc le jour. « Nous devons nous rapprocher des nouveaux métiers de la Défense et allons développer des BTS en cyberdéfense à Saint-Cyr et en mécatronique à Toulon », a précisé Darrieussecq.
 
Par ailleurs, « un plan d’excellence comportementale en dix mesures » conçu en concertation avec le CEMAT, le général Jean-Pierre Bosser, est entré en vigueur pour l’année scolaire 2018-2019. Ces dix mesures, ainsi qu’un futur règlement commun à tous les lycées, permettront, notamment, de lutter contre les traditions non conformes au principe des Armées, tel que le bizutage au sein des classes préparatoires. Ces débordements occasionnés lors de ces activités non-encadrées ont convaincu le ministère « qu’il fallait redoubler d’efforts afin que les activités déviantes de quelques-uns, sous couvert de pseudo-traditions, n’entachent pas la réputation de ces établissements et le respect des valeurs militaires et républicaines », déclare le ministère des Armées. Parce que « la confiance n’exclut par le contrôle », toutes les activités de transmission des traditions seront encadrées par le chef de corps et le proviseur. Fixer des règles claires et connues de tous permettra en effet d’appliquer d’éventuelles sanctions « avec fermeté et rapidité », explique le ministère des Armées.
 
 
 
*Lycée militaire d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhônes), lycée militaire d’Autun (Saône-et-Loire), Prytanée national militaire de La Flèche (Sarthe), lycée militaire de Saint-Cyr-l’Ecole (Yvelines), lycée naval de Brest (Finistère) et école des pupilles de l’Air à Montbonnot-Saint-Martin (Isère).
 
 

Tags:

Laisser un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *