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Alliance Nexter : et maintenant ?

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Les détails du rapprochement entre Nexter Systems et Krauss Maffei Wegmann (KMW) étaient au centre des préoccupations des membres de la commission de la défense nationale et des forces armées lorsqu’ils ont auditionné Stéphane Mayer, nouveau président directeur général de Nexter Systems, le 2 mars.

Stéphane Mayer qui a été nommé PDG de Nexter Systems effectif le 15 décembre 2015

Stéphane Mayer qui a été nommé PDG de Nexter Systems effectif le 15 décembre 2015


Ce dernier a tenu à rappeler « que cette opération n’a pas été pensée comme une fusion » et que l’échéance « pour mettre progressivement en place l’organisation d’un groupe capable de proposer un produit commun » se situe à l’horizon 2030. Par contre, il a acquiescé aux inquiétudes des parlementaires concernant la politique divergente d’exportation d’armement entre la France et l’Allemagne. « Les discussions intergouvernementales (…) n’ont pas, à ce jour, conduit à des modifications à la hauteur de nos vœux », leur confie-t-il, ajoutant qu’une des conditions « nécessaire à l’émergence d’un leader européen sera la convergence des politiques de contrôle des exportations ». Distinguer le court terme du long terme reste essentiel, car si ni les Pays Bas (où l’entreprise conjointe entre Nexter et KMW, Honosthor, est enregistrée) ni l’Allemagne « n’imposent quoi que ce soit en matière d’exportation de matériels militaires fabriqués par Nexter dans ses usines françaises », cela ne sera plus le cas dans 20 ans quand « l’accord des deux pays sera exigé (…) si nous atteignons l’objectif d’un véhicule commun, fabriqué en partie en France et en partie en Allemagne ». Et, tout en soulignant que « nous avons quelques années devant nous », il a insisté que « lune des conditions nécessaire au succès de cette alliance est la convergence des règles de contrôle à l’export ».
Mayer a saisi cette occasion pour déclarer que « l’objectif majeur [du rapprochement] est de devenir un leader de l’Europe de la défense terrestre » s’agissant à terme « de proposer des produits communs répondants aux besoins opérationnels de l’armée de terre française et de la Bundeswehr mais aussi par un effet d’entraînement, aux besoins des autres armées européennes ». Pour ce faire, il faut avoir « la capacité d’attirer des acteurs de la défense terrestre d’autres pays européens pour former un pôle, à l’image de MBDA, qui s’est constitué grâce à des alliances successives, d’abord entre la France et l’Angleterre, puis avec l’Italie et l’Allemagne ».
Un premier pas dans cette direction, a-t-il laissé entendre, pourrait être le rachat de TDA (filiale de Thales qui produit les mortiers de 120mm, et les lance-roquettes de l’hélicoptère Tigre ainsi que leurs munitions), « une bonne idée d’un point de vue stratégique ». Mais ce rachat « ne fait l’objet d’aucune résolution ou décision dans le cadre de nos accords actuels », a-t-il souligné, ajoutant que si une telle opération « devait être envisagée, elle serait soumise à l’approbation des organes de gouvernance du groupe dans des conditions qui resteraient à négocier avec les actionnaires de TDA ».
Revenez demain pour la suite de l’audition de Stéphane Mayer portant sur les commandes et perspectives futures de Nexter.
 

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