Mais les écoles de Saumur ont aussi souffert des réformes successives et baisses budgétaires. La formation dans l’armée de terre, c’est 34 millions d’euros, soit 0,001% du budget de la défense. Ses effectifs ont réduit de 30% entre 2008 et 2012, passant de 8000 à 5500 personnes. Les durées des stages ont également été réduites en proportion. Les écoles de Saumur emploient aujourd’hui près de 600 permanents.
En 2012, Saumur a accueilli 2936 stagiaires, « aujourd’hui le système est performant et pertinent, avec de grandes synergies entre les écoles » commente le patron des écoles, le général Sainte-Claire Deville, également père de la cavalerie, mais quand on évoque d’éventuelles coupes budgétaires à venir, le général prévient : « aller plus loin, ce serait mettre en péril la qualité de la formation »
Pôle d’excellence, prodiguant des formations générales ou plus techniques, les écoles de Saumur forment bien au delà de l’armée de terre. Le général Barmon, ancien commandement de la brigade de renseignement et aujourd’hui commandant de l’école d’état-major et général adjoint de Saumur le confirme : « 30 à 35% des capitaines que nous formons serviront ailleurs que dans l’armée de terre, dans des services de renseignement, interarmées, au SGDSN… ». Accueil de stagiaires étrangers, partenariats divers (l’école de cavalerie avec les Émirats Arabes Unis…), les écoles de Saumur rayonnent aussi bien au delà des frontières françaises. Le centre de formation NRBC quant à lui va devenir un centre interarmées d’ici la fin de l’année.
crédits photo: Bruno Besson