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Formation armée de terre : Saumur achève sa mue

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saumurLa formation pour l’armée de terre est d’autant plus importante aujourd’hui que le combat s’est complexifié, devenant interarmes et interarmées, des dimensions qu’il faut dorénavant appréhender, en plus des fonctions renseignement, soutien ou  appuis. La formation de l’armée de terre a connu de grands bouleversements ces dernières années, elle est dorénavant organisée en trois grands pôles, répartis sur le territoire français : Saint Cyr Coïtquidan, Draguignan et Saumur.
Reputé pour son école de cavalerie et son extraordinaire musée des blindés, Saumur s’est transformé ces dernières années et est donc devenu un des grands pôles de formation de l’armée de terre. Après l’arrivée de l’école du Renseignement de l’armée de terre, c’est la défense nucléaire biologique et chimique (NBC) qui a rejoint Saumur, et en 2012 l’école d’État-major, implantée jusqu’alors à Compiègne s’est installée au côté de l’école de cavalerie. Ce grand pôle de formation de Saumur occupe aujourd’hui pas moins d’un tiers de la surface de la ville et est devenu un des grand recruteur de la région. Pas moins de 36 millions d’euros ont été investit pour réhabiliter les infrastructures ou investir sur des équipements (centre de formation Janus, simulateur de chars…). La réunion de ces écoles a permis également de grandes synergies entre elles (infrastructures sportives, échanges, outils de simulation…).

Mais les écoles de Saumur ont aussi souffert des réformes successives et baisses budgétaires. La formation dans l’armée de terre, c’est 34 millions d’euros, soit 0,001% du budget de la défense. Ses effectifs ont réduit de 30% entre 2008 et 2012, passant de 8000 à 5500 personnes. Les durées des stages ont également été réduites en proportion. Les écoles de Saumur emploient aujourd’hui près de 600 permanents.
En 2012, Saumur a accueilli 2936 stagiaires, « aujourd’hui le système est performant et pertinent, avec de grandes synergies entre les écoles » commente le patron des écoles, le général Sainte-Claire Deville, également père de la cavalerie, mais quand on évoque d’éventuelles coupes budgétaires à venir, le général prévient : «  aller plus loin, ce serait mettre en péril la qualité de la formation »
Pôle d’excellence, prodiguant des formations générales ou plus techniques, les écoles de Saumur forment bien au delà de l’armée de terre. Le général Barmon, ancien commandement de la brigade de renseignement et aujourd’hui commandant de l’école d’état-major et général adjoint de Saumur le confirme : « 30 à 35% des capitaines que nous formons serviront ailleurs que dans l’armée de terre, dans des services de renseignement, interarmées, au SGDSN… ». Accueil de stagiaires étrangers, partenariats divers (l’école de cavalerie avec les Émirats Arabes Unis…), les écoles de Saumur rayonnent aussi bien au delà des frontières françaises. Le centre de formation NRBC quant à lui va devenir un centre interarmées d’ici la fin de l’année.
crédits photo: Bruno Besson

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